Jour de repos
II s'assied tôt le matin devant la porte du bureau de tabac, la main tendue pour une aumône. Son visage est tanné comme du vieux cuir par le soleil.
Le bleu délavé de ses yeux fait penser à quelque chose d'aussi ancien et perdu que la petite enfance Aujourd'hui, je l'ai rencontré à une place inhabituelle. II était assis, paisible, sur un banc devant l'école communale. II regardait le mouvement des passants et des voitures, les oiseaux dans les platanes. Nous avons échangé des cigarettes et quelques mots sans mystère. Comme je m'apprêtais à lui donner une pièce, et avant même que j'en aie esquissé le geste, il m'a dit: « Non, aujourd'hui je ne travaille pas. »
Le bleu délavé de ses yeux fait penser à quelque chose d'aussi ancien et perdu que la petite enfance Aujourd'hui, je l'ai rencontré à une place inhabituelle. II était assis, paisible, sur un banc devant l'école communale. II regardait le mouvement des passants et des voitures, les oiseaux dans les platanes. Nous avons échangé des cigarettes et quelques mots sans mystère. Comme je m'apprêtais à lui donner une pièce, et avant même que j'en aie esquissé le geste, il m'a dit: « Non, aujourd'hui je ne travaille pas. »
C. Bobin
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